Histoire du nom de St SYMPHORIEN
Saint Symphorien a été donné pour patron de très nombreuses paroisses et chapelles en France (et aussi en Belgique, Allemagne et Suisse), à partir du 4ème siècle, après la conversion de Constantin le Grand (Vers 310), sous l’impulsion de l’Evêque Saint Martin de Tours (Vers 315-397) et de ses moines, au cours de l’organisation des premières paroisses rurales et de la lutte contre le paganisme des campagnes.
Le choix de ce jeune homme, martyr à AUTUN (deux hagiographies contestées : sous Marc Aurèle, vers 178, ou sous Aurélien en 270 ?) se justifiait par le fait qu’il avait été condamné pour son refus d’honorer CYBELLE, déesse de la fécondité, dont le culte était resté considérable dans la vallée du Rhône et par la suite, les plaines céréalières de Chomérac.
Le lieu de SENEC, du nom d’une famille importante, devint ainsi la paroisse de Saint Symphorien de Sénec. En 1112, elle fait partie de huit paroisses offertes par l’évêque de Viviers au prieuré de St Pierre de Rompon (950), dépendance de l’abbaye bénédictine de Cluny.
Son sanctuaire n’est autre que le temple païen gallo-romain, construit sur un site préhistorique sacré, transformé en chapelle funéraire à une nef et alors romanisé (11ème et 12ème siècle).
Il sera plusieurs fois remanié, pour devenir une église en forme de croix latine, récemment restaurée (1985-1990). Le cimetière qui jouxte l’édifice refusé aux Réformés (en 1563 tous les habitants sont Huguenots) est désaffecté en 1875.
Il disparait au cours du remembrement en 1960. Sous l’organisation féodale, la paroisse est dite de Saint Symphorien en Saint Alban, avant de devenir, vers la fin de l’ancien régime, Saint Symphorien d’Ozon, au sein du mandement de ce nom. Désaffectée durant la révolution, l’église n’est pas reprise par le Concordat. Un décret de Napoléon 1er la confie aux Protestants. Ils en useront jusqu’à la construction du temple de Brune, nouveau village, inauguré le 12 décembre 1836.
Le 31 mars 1844, sur la requête des catholiques, une ordonnance royale de Louis-Philippe érige en succursale l’église de St Symphorien d’Ozon.
A partir du 20ème siècle (Le 23 janvier 1956), pour éviter une confusion postale (les codes postaux n’existent pas !), avec St Symphorien d’Ozon (Rhône), la commune prend le nom de St Symphorien sous Chomérac.
Dans un style d’inspiration proche-orientale, un poisson ailé, dressé sur sa queue, est l’emblème de Symphorien. On le retrouve dans les blasons de communes qui sont restées sous ce vocable. (22 en 1990). Il s’agit d’un autre symbole de fertilité, qui fut un signe de reconnaissance pour les premiers chrétiens.
R.M. - 1999
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021